Les classes grammaticales

  • Rédaction
11 minutes

Comment bien écrire, et comment ne plus faire de fautes d’orthographe ?

Ces questions sont récurrentes chez certaines personnes et l’orthographe peut être source d’angoisse. Or, une première réponse peut sembler simple : en connaissant les classes grammaticales.

En effet, la plupart des règles d’orthographe sont liées aux accords et aux relations entre les termes dans une phrase. À quoi bon savoir que “l’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie” si l’on ne sait pas quel mot est adjectif ?

Petit retour donc dans vos lointains souvenirs d’école primaire pour un petit rafraîchissement de mémoire qui, on vous le promet, ne sera pas vain.

Plan de l'article

Définition : Qu’est-ce qu’une classe grammaticale, ou nature de mot ?

Appelée pendant longtemps “nature” des mots, pour la distinguer de la “fonction”, la classe grammaticale est une classification des mots de la langue française selon leurs caractéristiques et leur emploi.

Ainsi, vous avez sûrement entendu dans votre scolarité que la classe grammaticale était la “carte d’identité” d’un mot : en effet, contrairement à la fonction, qui renvoie au rôle d’un mot dans la phrase et dépend donc de son emploi, la classe grammaticale d’un mot ne change jamais.

Si tout dictionnaire indique la nature d’un mot, les connaître est fort utile. En comprenant et en retenant leurs caractéristiques, on peut facilement les repérer dans une phrase et ainsi lever de nombreux doutes orthographiques ou syntaxiques.

Passage en revue des dix classes grammaticales du français, pour être incollable sur la langue de Molière !

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Les classes grammaticales variables

La répartition des dix classes grammaticales du français est simple : cinq classes invariables, c’est-à-dire dont l’orthographe du mot ne change jamais, et cinq classes variables.

Commençons par les classes grammaticales variables : ces mots ont une orthographe qui varie selon le contexte (le -s au pluriel, les terminaisons verbales, le -e du féminin, etc.).

Porteurs de sens, ce sont des termes très importants de la langue. Côté orthographe, leur variabilité impose une connaissance des règles qui les régissent.

Les verbes : classe grammaticale ET fonction !

Règle de l’accord du verbe avec son sujet : –> Les enfants jouent dans le parc.

Comment peut-on être à la fois classe grammaticale et fonction, alors que l’on nous a expliqué très clairement la différence ? C’est la beauté du français. Mais soyez rassuré, c’est l’exception qui confirme la règle.

Classe grammaticale : le verbe exprime une action, c’est pourquoi il est central dans la phrase. Dans le dictionnaire, on le trouve à l’infinitif, mais il varie selon 3 critères :

  • En genre (féminin ou masculin) ;
  • En nombre (singulier ou pluriel) ;
  • Selon la temporalité dans laquelle se passe l’action : présent, passé, futur.
  • C’est la terminaison, aussi appelée désinence verbale, qui porte la marque de toutes ces flexions. Employé dans une phrase, le verbe s’accorde avec le sujet avec lequel il forme le groupe verbal. C’est ce sujet qui va permettre de savoir comment bien l’orthographier.

Exemple : Le cheval se cabre devant la barrière. Les chevaux se cabrent.

Les fleurs ont été fraîchement coupées hier. (Les sujets sont soulignés.)

Les noms

Règle de l’accord du nom au pluriel : –> Les chaussettes sont dans le tiroir.

Les noms, aussi appelés substantifs (abrégé subst. dans le dictionnaire), sont également des termes majeurs du français.

On dit traditionnellement qu’ils “nomment les choses” : ils expriment aussi bien une réalité concrète (objets humains ou non, animés et inanimés) qu’une réalité abstraite (concept, idées, etc.).

Ils varient en genre et en nombre : attention donc à ne pas oublier le -s du pluriel, parfois le -x (choux, hiboux, genoux, etc.). Certains ont un pluriel irrégulier (un vitrail, des vitraux).

Les adjectifs

Règle de l’accord de l’adjectif avec le nom qu’il qualifie :

–> Les voitures rouges sont garées devant la maison.

Classe grammaticale servant à qualifier les êtres et les choses, l’adjectif entretient un rapport étroit avec le nom. Il sert à préciser ce nom, en lui attribuant une qualité (et parfois même un défaut !) : c’est pourquoi il s’accorde en genre et en nombre avec lui.

Placé à côté du nom, un adjectif prend la fonction d’épithète et fait partie du groupe nominal. Il peut aussi occuper les fonctions apposition ou attribut du sujet, où il fait alors partie du groupe verbal.

Dans tous les cas, il s’accorde avec le nom qu’il qualifie !

NB : Lorsque vous vous relisez, veillez à ce que l’ensemble du groupe nominal (souligné ici) soit bien accordé en genre et en nombre.

Daniel et Sofiane étaient des petits garçons très attentifs.

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Les déterminants

Règle de l’accord du déterminant avec le nom :

–> Ces fleurs sont magnifiques.

Ah, les déterminants… Il leur faudrait un article à eux seuls tellement ils sont nombreux. Tâchons d’en brosser un portrait simple et efficace.

Comme les adjectifs, les déterminants font partie du groupe nominal. Ce sont ces petits mots qui sont placés avant le nom, l’introduisent et s’accordent avec lui.

Les chats sont malades. Nos amis sont vos amis. J’aime cette lampe.

Il existe plusieurs catégories de déterminants :

    • Les articles : indéfinis (un, une, des, etc.), définis (le, la, les, etc.) ;

    • Les déterminants : possessifs (notre, ton, votre, vos, etc.), démonstratifs (cette, ce, ces, etc.), interrogatifs (quel, quelle, etc. Exemple : Quelles questions poseras-tu ?), exclamatifs (quels, quelle, etc. Exemple : Quelle fleur !) et cardinaux (deux, huit, douze, etc.).

    • NB : Comment distinguer les homophones ces et ses ?


Ces est le déterminant démonstratif. Si vous pouvez le remplacer par “celles-là” ou “ceux-là”, le -c s’impose. Au contraire, si c’est par “les siennes” ou “les siens”, c’est un déterminant possessif, donc -s. Faites le test dans votre tête :

“Ces chaussures sont belles”. Est-ce “Celles-là” qui sont belles (avec un -c), ou “les siennes” (avec un -s) ?

Vous aurez votre réponse !

Les pronoms

Règle de l’emploi des pronoms pour éviter les répétitions

–> Marie a perdu son livre, elle le cherche partout.

Les pronoms, de leur origine latine pronomen qui signifie “à la place du nom”, sont des termes qui représentent le nom (plutôt qu’ils ne le remplacent). En effet, lorsqu’on emploie le pronom personnel “Je”, on ne remplace rien, mais on représente quelqu’un dans la phrase, à savoir la personne que je suis.

Cette catégorie est très utile pour éviter les répétitions dans la phrase :

Nos amis sont arrivés hier. Ils étaient ravis !

Là encore, plusieurs catégories se distinguent :

    • Les pronoms personnels (je, tu, elles, mais aussi moi, toi, vous, etc.) ;

    • Les pronoms possessifs (les nôtres, la tienne, etc.) et démonstratifs (celle-ci, ceux-ci, celles-là, etc.) ;

    • Les pronoms indéfinis (quelqu’un, quelque chose).

Les classes grammaticales invariables

Cette partie ne devrait pas vous causer d’angoisse orthographique, car cette catégorie de mots étant invariable, guère de problème d’accord ou de règles grammaticales complexes et alambiquées à l’horizon.

Alors si vous voulez connaître l’art de la transition et de la fluidité de vos textes, restez sur cette page encore un peu.

Par définition, les classes grammaticales invariables sont des éléments de langage qui vont structurer la phrase et inscrire son énoncé dans une logique ou une temporalité. Invariables donc, mais essentiels !

Les adverbes

Règle de l’emploi des adverbes pour modifier ou préciser le sens :

–>Elle marche lentement.

Très utiles pour vos écrits et pour la logique de vos textes, les adverbes constituent une classe grammaticale très importante du français. En effet, un adverbe vient modifier ou préciser le sens d’un nom, d’un verbe ou même d’une phrase entière.

Demain, nous viendrons te voir (modification de la phrase).

Ils sont certes gentils, mais pas idiots. (modification d’un adjectif, ici gentils).

Je cours vite, mais travaille lentement (modification de verbes).

    • NB : les négations ne…pas, point, etc. appartiennent à la classe de l’adverbe !


En un seul mot, les adverbes sont souvent issus de mots latins, ou encore formés sur une base adjectivale à laquelle a été ajouté le suffixe -ment : lentement, extrêmement, prudemment, etc.

Ils peuvent aussi être composés de plusieurs mots, auquel cas, on parle de locution adverbiale (par conséquent, stricto sensu, quelque part, etc.).

Les prépositions

Règle de l’emploi des prépositions pour introduire un groupe nominal complément :

–> Le chat est sur le canapé.

Les prépositions sont de petits mots très utiles : elles servent à introduire un groupe nominal complément. Par son sens, la préposition explicite le lien logique qui unit le terme complément au terme complété.

Attention aux erreurs syntaxiques si vous ne les utilisez pas bien ! Des fautes de style qui peuvent coûter cher à votre écrit sont monnaie courante.

    • Petits rappels donc :


    • La préposition à évoque le lieu ou le déplacement : Je vais à Tokyo cet été. Ne tentez pas d’exprimer le lien d’appartenance, sous peine de faire une maladresse peu élégante (non *La voiture à ma grand-mère, mais La voiture de ma grand-mère) ;

    • De la même façon, on n’habite pas sur Paris, mais à Paris… !

Attention, pour introduire un complément d’objet direct (COD) ou indirect (COI), aucune préposition n’est requise !

Les conjonctions de coordination

Règle de l’emploi des conjonctions de coordintion pour coordonner des éléments :

–> Elle veut partir en vacances, mais elle doit travailler.

Par définition, une conjonction de coordination est un mot qui vient coordonner des éléments entre eux. Ces éléments peuvent être des noms ou des parties de phrases.

La grammaire analyse les rôles et les fonctions des mots.

La page est tournée, mais du ressentiment demeure.

Un moyen mnémotechnique pour les retenir est largement répandu : mais, ou, et, donc, or, ni, car, ce qui donne la phrase “Mais où est donc Ornicar ?”.

Les conjonctions de subordination

Règle de l’emploi des conjonction de subordination pour introduire une proposition subordonnée :

–> Je pense qu‘il va pleuvoir demain.

Malgré son nom barbare, la conjonction de subordination est d’une grande importance dans la langue française. C’est elle qui va nous permettre de construire une pensée complexe et de l’exprimer avec des liens logiques : bienvenue dans la phrase complexe !

Comme son nom l’indique, la conjonction de subordination va introduire une proposition subordonnée, c’est-à-dire qui dépend de la proposition principale.

Exemple : La pluie s’est arrêtée, bien que le ciel soit toujours gris.

Rappel : la proposition est une partie de la phrase, parfois appelée sous-phrase. On rencontre des propositions de différentes natures.

Les interjections

Règle de l’emploi des interjections pour exprimer une émotion :

–> Aïe ! J’ai mal au pied.

Les interjections sont des mots qui expriment une émotion, et qui ne jouent aucun rôle grammatical dans la phrase : aïe, paf, boum, Ciel !, mince, zut, crénom, etc.

On espère que ce petit rappel de grammaire vous aura aidé : avec un peu d’entraînement, vous deviendrez incollable. En cas de doute, n’hésitez pas à regarder dans le dictionnaire… ou à interroger MerciApp !

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Avatar de l'auteur Arthur Ollier

Passionné par les nouvelles technologies et toutes les opportunités qu’elles représentent, ma fibre pour l’entrepreneuriat m’a amené à créer 3 sociétés avant l’aventure MerciApp. La première a rapidement échoué, la seconde et la troisième ont toutes les deux été rachetées. Je suis aujourd’hui cofondateur et CEO de MerciApp. Nous avons l’ambition de créer la solution d’aide à la rédaction indispensable et leader incontesté dans la sphère francophone.