L’alphabet français

38 minutes

Qu’est-ce qu’un alphabet et à quoi sert-il ? Un alphabet est un système de signes graphiques servant à transcrire les sons d’une langue. Historiquement, avant que ces signes ne deviennent des caractères, organisés et classés dans un ordre précis, les premiers alphabets se présentaient sous des formes très différentes (signes, hiéroglyphes, éléments géométriques…) et se sont modifiés, au fil de l’évolution de l’humanité, selon les époques, les langages et les pays.

Il est rapidement apparu la nécessité d’inventer un moyen pour transcrire des informations compréhensibles par le plus grand nombre, faciliter l’apprentissage des mots et, surtout, que la transmission ne se fasse plus uniquement par la parole.

Les différents alphabets

Le premier alphabet et l’invention de l’écriture

Les premières traces de l’écriture dans notre civilisation occidentale remontent approximativement à 3 500 ans avant notre ère, en Mésopotamie, les plus anciens écrits sont sumériens, ils ont été retrouvés dans la ville de Sumer (au sud de l’Irak actuel).

Ces écrits sont des actes commerciaux, gravés sur des pierres plates ou tracés à l’aide d’un bâtonnet sur des tablettes d’argile fraîche que l’on faisait ensuite sécher au soleil. Ces premiers vestiges représentent non pas des caractères mais des images stylisées. Ce n’est que mille ans plus tard, à la faveur de l’évolution de l’écriture que l’on commence à déchiffrer de nouveaux caractères dits cunéiformes, c’est-à-dire en forme de coins.

Durant cette période, les Égyptiens utilisaient une autre forme d’écriture stylisée et également gravée dans la pierre ou tracée à l’encre à l’aide d’un calame (tronçon de roseau biseauté) sur des feuilles de papyrus, les hiéroglyphes, utilisés jusque vers l’an 300 de notre ère. Cette écriture n’était maîtrisée que par les élites de la société et les scribes. Les Égyptiens n’ont pourtant pas fait progresser ce mode de communication représentant des sons en concevant un alphabet. Ce sont les Phéniciens qui ont créé la première écriture alphabétique, à partir de 22 symboles phonétiques sous forme de signes géométriques.

Jusque-là réservée aux commerçants et aux personnes détenant le pouvoir et le savoir, l’écriture, grâce à cette invention, allait être mise à la portée de tous. Mais cette écriture ne contenait que des consonnes. Les Grecs ont alors inventé les voyelles afin de mieux traduire les différents dialectes de leur pays. Leur écriture ne comportait ni espace, ni ponctuation mais une suite de lettres bien ordonnées.

Dès le Ier siècle de notre ère, les Romains ont bénéficié de l’héritage grec qu’ils ont perfectionné pour écrire en latin, employé pour graver dans la pierre ou le bronze des inscriptions célébrant les victoires et rappelant aux vaincus leur supériorité. Les lettres sont devenues élégantes, les mots séparés par des espaces pour les rendre plus lisibles, leur taille adaptée aux supports : petits caractères sur les stèles pour être lus à hauteur d’homme, grands caractères sur le haut des monuments.

Un alphabet est en résumé une série de lettres figurant les sons dont se forment les langues.

Exemples :
Un alphabet phénicien.
Un alphabet grec.
Un alphabet cyrillique.

Remarque :
Le mot alphabet est issu du nom des deux premières lettres grecques : alpha et bêta.

L’alphabet français

Notre langue française comporte trente-six sons différents, certains d’entre eux exigent d’associer plusieurs lettres pour les produire. Il est donc très important de connaître l’orthographe des mots pour savoir les écrire et bien les lire. Notre correcteur d’orthographe est aussi là pour vous aider.

L’alphabet français se compose de vingt-six lettres :

  • vingt consonnes : b, c, d, f, g, h, j, k, l, m, n, p, q, r, s, t, v, w, x, z
  • six voyelles : a, e, i, o, u, y

auxquelles il faut ajouter :

  • cinq signes diacritiques : l’accent aigu, l’accent grave, l’accent circonflexe, le tréma et la cédille ;
  • deux ligatures : æ, œ ;

Le nom des lettres : genre et élision

Les voyelles :
Le nom d’une voyelle correspond toujours au son qu’elle représente. Ce nom est toujours masculin.

Exemples : un a, un e, un u.

Remarque :
La lettre y est toujours suivie à l’oral de l’adjectif grec (i grec) qui permet de la distinguer du i.

Les consonnes :
À la différence d’une voyelle, le nom d’une consonne est désigné à l’oral par plusieurs sons : le son (ou un des sons) que représente la lettre suivie ou précédée d’une voyelle.

Exemples : un p [pe], un x [iks], un f [ɛf]

Cette particularité a fait débat pour le traitement du genre des lettres. De nos jours, les linguistes considèrent ces noms comme étant masculins.

Les noms des lettres grecques et hébraïques sont également masculins.
Exemples : un bêta, un yod.

Remarque :
Seul le nom de la lettre espagnole jota est féminin.

Les noms des lettres, utilisés comme symboles mathématiques :

Ils sont également masculins.

Exemple : x et y sont utilisés pour désigner une inconnue ou une variable.

À partir du symbole mathématique, on emploie le nom féminin X avec une majuscule pour désigner l’École Polytechnique.

Exemple : Elle a intégré l’X.

Élision devant les noms des lettres :

L’élision est en principe requise devant le nom des voyelles :

L’a, l’u, l’y.

Elle est facultative devant le nom des consonnes phonétiquement considérées comme des voyelles :

  • Par le son [a] (a), c’est le cas de la lettre h

Le h ou l’h.

  • Par le son [ɛ] (è), c’est le cas des lettres f, l, m, n, r et s.

Le f ou l’; le l ou l’; le m ou l’;le n ou l’;le r ou l’; le s ou l’s.


Exemples :

Dans le mot « hotte », l’h est aspiré et l’o ouvert.
Le m
ne se prononce pas dans le mot « automne ».
À l’oral, l’y est dit « grec » pour le différencier de l’i.

L’alphabet phonétique international : API


Tous les sons en français et dans toutes les langues sont transcrits dans un alphabet phonétique.

En phonétique, un son équivaut à un signe.

Le tableau ci-dessous affiche tous les signes utilisés pour transcrire les sons français. Ces signes sont toujours notés entre crochets.

alphabet phonétique

Remarque : On appelle semi-voyelles les sons [j] (comme dans yoyo), [w] (comme dans ouistiti, kouign-amann) et [ɥ] (comme dans lui). Ces derniers présentent certaines caractéristiques qui sont propres aux voyelles, et d’autres qui sont plutôt propres aux consonnes.

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Les voyelles

La lettre A, a

Le son de la voyelle a présente trois nuances de prononciation différentes.

Il peut être :

  • Aigu et bref [a]
    Exemples : Tasse, paquet, bateau, patte, ami.
  • Aigu et long [a]
    Exemples : Social, fluvial, (un) pas, cheval, tas.
  • Grave et long [ɑ]
    Exemples : Gâteau, âne, pâte, âge, châle, théâtre.

Le son est modifié lorsque l’a est suivi ou précédé d’une ou de deux voyelles avec lesquelles il se combine ou qu’il fait partie d’une voyelle nasale (voyelle suivie de la lettre n ou m et dont le son passe à la fois par la bouche et le nez).

Exemples : Chaud, beau, éventail, pain, paye, laine, tant.


Remarques :

  1. La voyelle a ne se prononce pas dans les mots :
  • Août (prononcer : out),
  • saoul (soul),
  • curaçao(curasso)
  • Saône (Sône).
  1. Le son [a] peut s’écrire avec un e lorsqu’il est suivi de deux m ou de deux n.
    Exemples : Femme, impatiemment, différemment, solennel.
  1. On nomme une combinaison de lettres :
  • bigramme (ou digramme) un groupe de deux lettres pour transcrire un son simple.
    Exemple : Les sons « en » « in » et  « on » représentent des bigrammes (ou digrammes).
  • trigramme un groupe de trois lettres pour transcrire un son simple.
    Exemples : Les sons « ein », « ain » et « eau » représentent des trigrammes.
  1. Il faut prononcer le son [an] dans les mots : paon, faon et taon.
    Mais on le décompose dans les mots : pharaon (phara-on), kaon (ka-on), lycaon (lyca-on).

La lettre E, e

On distingue trois e : l’e ouvert, l’e fermé et l’e caduc (qui disparaît ou qu’on ne prononce pas, il est alors muet ou sourd).

Par exemple, dans le mot écolière, l’e initial est un e fermé [e], le deuxième est un e ouvert [ɛ] et l’e final est un e caduc [ə] à peine ou pas prononcé.

  1. L’e ouvert

On entend un e ouvert (accentué ou non) dans les mots :
Mère, prêtre, nièce, ciel, accès.

  1. L’e fermé

On entend un e fermé dans les mots :
Vérité, été, essor, exciter, mangez.

  1. L’e caduc (sourd ou muet)

L’e caduc est ainsi nommé car, dans certaines formes d’expression, il lui arrive de tomber comme tombent les feuilles d’un arbre (caduc s’oppose à persistant quand on parle de feuillage). L’e caduc est la voyelle la plus employée à l’écrit et la moins prononcée à l’oral. Il n’est jamais accentué mais on peut l’entendre dans certaines prononciations régionales, pour rendre plus clair un discours en soignant la diction ou pour satisfaire la mesure d’un vers en poésie.

Remarques :

  1. Il peut se prononcer ou non, après une seule consonne prononcée.

Exemples : Froidement, rapidement, ânerie, cheval, samedi, petit.

  • Cet e peut être caduc : Froid’ment, rapidment, ânrie, chval, samdi, ptit.
  • Il ne peut pas être caduc dans tous les cas, notamment lorsque la prononciation pose des difficultés.

    Exemples :
    Je ne le veux pas, je ne sais pas, je ne joue pas.

    On peut dire ou écrire :
    Je nle veux pas, je nsais pas, je njoue pas.
    Jne lveux pas, jsais pas, j’ne joue pas.

    Mais on ne peut dire ou écrire :
    J’n’l veux pas, jjoue pas.
  1. Il se prononce généralement dans les mots : dedans, depuis.
  1. Il se prononce obligatoirement :
  • dans les mots : de, que ;
  • dans le mot : dehors ;
  • quand il est précédé de plus d’une consonne prononcée.

Exemples : Autrement, justement, tristement.

  1. L’e caduc en position finale :
  • lorsqu’il ne se prononce pas, il s’agit d’un e muet.
    Exemples : Balle, âme, brune, carpette.
  • il ne se prononce pas mais sert à signaler que la consonne qui le précède doit, elle, être prononcée.
    Exemples : Une bourde, une carde, une harpe, une porte.
  1. Lorsque l’e est suivi ou précédé d’une ou de deux voyelles avec lesquelles il se combine, le son est modifié.
    Exemples : Deux, peur, accueil, beau, veine, poney.

    Ou lorsqu’il fait partie d’une voyelle nasale (dont le son passe à la fois par la bouche et le nez).
    Exemples : Tente, ennui, frein, il tient, temps, à jeun, Caen.
  1. À la suite d’une dénasalisation (lorsque le son a perdu son caractère nasal), dans les graphies em et en, il peut se prononcer [a] :
    Exemples :
    Prudemment, évidemment, solennel.
  1. L’e se ligature avec :
  • l’a et forme le son [e].
    Exemples : Althæa, cæcum, chætodon, ex æquo.
  • l’o et forme le son [e] ou [œ].
    Exemples : Cœur, fœtus, œdème, œil, œnologie, œuf, sœur, vœux.
  • Après un u, l’e surmonté d’un tréma (ë) indique que l’u se prononce.
    Exemples : Aiguë, ciguë, exiguë.
  1. En orthographe rectifiée, le tréma est positionné sur la lettre accentuée.
    Exemples : Aigüe, cigüe, exigüe.
  1. La terminaison –ent des verbes conjugués à la 3e personne du pluriel est muette :
    Exemples :
    Ils mangent des pêches.
    Ils partaient très tôt en randonnée.
    Elles finissent très tard le jeudi.
    Je préfère qu’ils s’en aillent.
    Ils crurent à tort avoir gagné la partie.
    Elles prennent le train chaque matin.

La lettre I, i

La voyelle i peut s’écrire :

  • i comme dans image, hippocampe, innocence ;
  • î comme dans gîte, huître, île ;
  • ï comme dans héroïne, maïs, naïf.

Sa prononciation peut varier selon la lettre qui précède ou qui le suit :

• Il se prononce [i] quand il est suivi d’une consonne :
Exemples :
Cinéma, rétine, timonier, inutile, public, frangipane.

• Il se prononce [j] lorsqu’il est précédé d’une consonne et suivi d’une voyelle prononcée :
Exemples :
Piano, enthousiasme, jovial, ciel, indéniable, biologie, opium.

• Il se prononce [i] suivi de [j] lorsqu’il est précédé d’un couple de consonne (br, cl, fr, tr, vr…) et suivi d’une voyelle prononcée :
Exemples : Affriolant, trier, février, briard, cliométrie.

Remarques :

  1. Le son est modifié quand il est précédé d’une ou de deux voyelles avec lesquelles il se combine ou qu’il fait partie d’une voyelle nasale.
    Exemples : Peigne, laine, toit, pain, teinter, point, pince, impact.
  1. Placé devant un m ou un n, il prend le son nasal si le m ou le n est suivi d’une autre consonne.
    Exemples :
    Impossible, simple, grimper, chimpanzé, imbriquer.
    Invincible, intelligence, insensible, indéniable, pince.

    Mais il ne prend pas le son nasal si le m ou le n est redoublé.
    Exemples :
    Immense, immédiatement et innocent, innombrable sont prononcés :
    Im’mense, im’médiatement et in’nocent, in’nombrable.
  1. Placé entre une voyelle et un l final ou redoublé, l’i indique que les groupes –il et –ill se prononcent [j].
    Exemples : Conseil, rail, maillot, corbeille, entaille, merveille.
  1. Surmonté d’un tréma, il produit :
  • Le son [i] avant une consonne.
    Exemples : Naïf, héroïne, lamaïsme, cocaïne.
  • Le son [j] entre deux voyelles.
    Exemples : Maïa, pizzaïolo, laïus.

La lettre O, o

  1. On distingue deux o : l’o ouvert [ɔ] et l’o fermé [o].
  • On entend un o ouvert dans les mots : Robe, gorge, moche, col, pomme.
  • On entend un o fermé dans les mots :Arôme, auto, oser, mot, sommet.
  1. Le son est modifié quand l’o est suivi d’une voyelle ou de deux voyelles avec laquelle il se combine ou qu’il fait partie d’une voyelle nasale (dont le son passe à la fois par la bouche et le nez).

Exemples : Pont, poire, coin, compétent, tousser, noyer, ouate, ouistiti.

La lettre U, u

  1. En général, la voyelle u note le son [y].
    Exemples : Lune, user, vue, prunier, ému.
  1. Suivie d’une voyelle prononcée, la voyelle u note la semi-voyelle [ɥ].
    Exemples : Puits, huer, lui, nuage.
  1. Lorsque l’u est suivi ou précédé d’une ou de deux voyelles avec lesquelles il se combine ou qu’il fait partie d’une voyelle nasale, le son est modifié.
    Exemples : Tout, haut, peau, feu, nœud, cueillir, lundi, humble.

Dans certains emprunts, la combinaison um se prononce :

  • [ɔm]
    Exemples : Factotum, forum, maximum.
  • [œm]
    Exemples : Bumper, crumble, krump, jumbo, jumping, lump, tumbling.
  • [um]
    Exemples : Cumbia, acumba, rumba.

Lorsqu’on ne veut pas qu’il se combine avec la voyelle précédente, on met un tréma sur l’u.
Exemple : Capharnaüm.

Dans des emprunts, la lettre u note parfois :

  • Le son [œ].
    Exemples : Club, make-up, mashup.
  • Le son [u].
    Exemples : Tiramisu, keikoku, kudzu.

Remarque :

En orthographe rectifiée, le tréma est positionné sur l’u quand il est accentué.
Aigüe (au lieu d’aiguë).
Gageüre (au lieu de gageure).

La lettre Y, y

  1. La voyelle y note généralement le son [i]
  • Entre deux consonnes, quand elle commence un mot suivi d’une consonne, quand elle termine un mot (suivi ou non d’un e muet).
    Exemples : Type, physique, ylang-ylang, Yvonne, curry, rallye.
  • Dans le préfixe poly–.
    Exemples : Polyamide, polyoside, polyèdre.
  • Avec la semi-voyelle [j] (yod) lorsqu’elle est suivie d’une voyelle.
    Exemples : Caryatide, myalgie, yaourt, yeux, myope.
  1. Lorsque l’y est précédé d’une voyelle avec laquelle il se combine ou qu’il fait partie d’une voyelle nasale, le son est modifié.
    Exemples : Aveyronnais, balayer, volleyer, royal, ennuyeux, mayonnaise, play-back, sympa, thym.
  1. Les bigrammes ay et ey se prononcent [ɛ] en fin de mots.
    Exemples : Tramway, volnay ; poney, volley.
  1. Le bigramme ay suivi d’une consonne ou d’une voyelle se prononce [ei].
    Exemples : Pays et ses dérivés, abbaye.
  1. Les combinaisons aye et ayou se prononcent [aj] et [aju].
    Exemples : Bayer, vendaye, bayou.
  1. Le bigramme oy se prononce [ɔj] dans les anglicismes.
    Exemples : Destroy, joystick, permalloy, troy, boy et ses dérivés.

Les ligatures

La ligature est un ensemble de deux lettres soudées formant un seul caractère.

En français, on trouve principalement deux ligatures :

  1. æ, qui se compose des lettres a et ;
  2. œ, qui se compose des lettres o et e.

La ligature du a et du e

L’a se ligature avec l’: æ et forme le son [e]. On rencontre cette ligature dans certains noms savants d’origine latine ou grecque, notamment en anatomie, botanique et zoologie.

Exemples : Æonium, ægypan, cæsium, elæis, et cætera, ex æquo, nævus.

Remarque : Il faut prononcer le son [an] dans les mots : paon, faon et taon.
Mais on le décompose dans les mots : pharaon (phara-on), kaon (ka-on), lycaon (lyca-on).

La ligature du o et du e

L’o se ligature avec l’e et forme le son [e] ou [œ] :

Exemples : Cœur, fœtus, œil, œuf, œuvre, sœur, vœu.

Attention : On ne doit pas employer de ligature :

  • quand la lettre e s’accompagne d’un accent ou d’un tréma ;
    Exemples : Ple, roport, can
  • quand les lettres o ou a et e représentent deux sons distincts ;
    Exemples : Faena, maelstrom, maestro, paella, taekwondo ; aloe vera, boette, capoeira, groenlandais, moelle 
  • quand la lettre o marque la fin d’un préfixe.
    Exemples : Autoencreur, coentreprise, hémoencéphalique, hypoesthésie, incoercible, monoethnique, palécologie.

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Les consonnes

La lettre B, b

La consonne b se prononce [b] quelle que soit sa place dans le mot et quelles que soient les lettres qui la précèdent ou la suivent.

Exemples : Bateau, cabine, habitude, baobab, ambiance, ombre, albatros.

Remarque : Dans les mots radoub, plomb (et ses dérivés), coulomb (et ses dérivés), le b final ne se prononce pas.

La lettre C, c

La consonne c possède deux sons

  1. [k] devant les voyelles a, o, u ; les combinaisons ai, oi, ou placées devant une consonne ou à la fin des mots ; devant les consonnes l, r, s, t, z ; comme lettre finale des mots.
    Exemples : Caméra, alcalin, cornemuse, bascule, cubique ; caisse, coiffure, coi, cou ; hamac, bec, talc ; claque, clouer, crécelle, microbe, csardas, bactérie, pacte, czimbalum.
  1. [s] devant les voyelles e, i, y.
    Exemples : Arceau, cesser, absence ; cinéma, décidément, ici ; cygne, cynisme, ocytocine.

    [s] lorsque le c possède une cédille : ç et qu’il est placé devant les voyelles a, o, u.
    Exemples : Ça, garçon, reçu.

Le c suivi d’un h

  1. Il se prononce [ʃ]
    Exemples : Chat, acheter, chirurgienne, chocolat, catch.
  1. Il se prononce [k] si le mot est d’origine étrangère (notamment grecque).
    Exemples : Chronique, chronomètre, chœur, chrétien, chlorure, chirologie, tech.

Remarques :

  • Le c final ne se prononce pas dans certains mots.
    Exemples :
    Accroc, ajonc, banc, blanc, broc, caoutchouc, clerc, escroc, estomac, flanc, franc, jonc, marc, porc, tabac, tronc.
  • Le c se prononce [g] dans les mots zinc, second et ses dérivés.

La lettre D, d


La consonne d se prononce [d] quelle que soit sa place dans le mot et quelles que soient les lettres précédant ou suivant celle-ci.

Exemples : Adsorber, adjuvant, adverbe, ardoise, dédicace, dentifrice, droit, dynamique, fendre, idée, landtag, marmelade, odalisque, udon.

Le d se prononce [t] lorsqu’il est en liaison avec un mot commençant par une voyelle.
Exemples :
Un grand amour. (« grantamour »)
Un profond émoi. (« profonmoi »)

Comprend-il ? (« comprentil »)

Il ne se prononce pas lorsqu’il est à la fin d’un mot.
Exemples :
N
ord, allemand, plafond, renard, rond.
Exceptions :

Sud et à la fin de certains mots étrangers : fjord, cloud, quid, raid, celluloïd, dixieland.

La lettre F, f

  1. La consonne f se prononce [f] quelle que soit sa place dans le mot et quelles que soient les lettres qui la précèdent ou la suivent.
    Exemples :
    Café,
    camoufler, fanion, fleur, fromage, rafale, piaf.
  1. Le f ne se prononce pas à la fin de certains mots.
    Exemples :
    Clef, nerf et dans les mots bœufs et œufs au pluriel.

La lettre G, g

  1. La consonne g se prononce [g] devant les voyelles a, o, u et les consonnes, excepté la consonne n.
    Exemples : Dogme, bigband, figure, garçon, ghetto, glace, grotte, gustatif, jogpant, langage, lingot, longskate, pagode, pigmentation, ragtime, singulier.
  1. Il reste muet dans les mots suivants : Amygdale, doigt, vingt et leurs dérivés, ainsi que legs et longtemps.
  1. Le g se prononce [ʒ] (son du j) devant les voyelles e, i, y.
    Exemples : Ancrage, geler, large ; analogie, énergie, giboulée ; égyptien, gymnastique.

Autres cas possibles :

  • Lorsqu’on veut exprimer ce même son [ʒ] avec la lettre g devant les voyelles a et o, on insère un e (qui est muet) entre le g et la voyelle.
    Exemples : Encourageant, exigeant, logeable, obligeance ; bourgeois, jugeote, nageoire, pigeon.
  • Si on veut exprimer le son [g] devant les voyelles e, i et y, on ajoute un u après le g.
    Exemples : Algue, guépard ; déguiser, guitare ; guyot.
  • Suivi de la consonne n, le g forme habituellement le son mouillé [ŋ].
    Exemples : Agneau, araignée, beignet, bolognaise, campagnol, champagne, cigogne, dignité, enseigner, fignoler, gagner, grignoter, hargneux, ligne, magnétique, montagne, signifier, soigner, vignoble.
  • Cependant, dans certains mots savants ou empruntés, il garde le son [g].
    Exemples : Agnostique, anagnoste, diagnostic, magnum, prognathe, stigmate.
  • Le g est généralement muet à la fin des mots.
    Exemples : Faubourg, étang, long, blanc-seing, brandebourg, coing, coup-de-poing, sang, écang, hareng, harfang, joug, oing, orang-outang.
  • Il conserve toutefois le son dur dans de nombreux mots, le plus souvent d’origine étrangère, se terminant par –ang, –ong,ainsi que des mots anglais se terminant par –ing, dans le domaine du commerce, de la finance et du sport.
    Exemples : Ginseng, grog, gang, camping, footing, marketing, hot-dog, kidnapping, blog, bodyguard, mailing, bowling, meeting, brushing, lifting, yachting, bug, looping, casting, kickboxing, living, mug, kurrajong, cyborg, dancing, darjeeling, dressing, wulong, dugong, dumping, nursing, oflag, engineering, erg, checking, flag, folksong, footing, goulag, greenwashing, hacking, holding, iceberg, ylang-ylang, jet-lag, kaoliang, ladang, mahjong, baby-sitting, planning, whig.

La lettre H, h

La consonne h, considérée seule, n’exprime aucun son en français.
Exemples : Houx, théâtre, hirondelle.

  1. L’h initial est :
  • aspiré lorsqu’on ne peut faire ni la liaison (les héros) ni l’élision (le haricot, le hérisson) ;
  • muet lorsqu’il n’a aucun effet sur la prononciation : les hommes [lezɔm], l’herbe [lɛʁb].
  1. La graphie ch note
  • le son [ʃ] ;
    Exemples : Aguichant, attache, chagrin, chat, chimie, fâcher, machine.
  • le son [k] si le mot est d’origine étrangère (notamment grecque et hébraïque).
    Exemples : Autochtone, bacchante, chrétien, chœur, technique, yachmak.
  1. La graphie ph note le son [f] dans des mots majoritairement d’origine grecque.
    Exemples : Dauphin, éléphant, encéphale, pharaon, pharmacie, phénol et leurs dérivés.

Ils sont le plus souvent formés à partir :

  • de préfixes tels alph– ; graph–, phil–, phono–, photo– ;
    Exemples : Alphabet, graphique, philatélie, philosophie, phonographe, photographie, et leurs dérivés.
  • et de suffixes tels –graphe, –phage, –phase, –phène, –phile, –phobe, –phone, –phorie.
    Exemples : Orthographe, photographie, aérophagie, déphaser, acouphène, coryphène, cinéphile, arachnophobie, cacophonie, saxophone, euphorie et leurs dérivés.

Remarque :
Dans certaines interjections, l’h note une aspiration, un bruit de souffle.

Exemples :
Ha ! ha ! Ha !
Hé ! Attention, c’est très glissant !
Hé bien ! quoi de nouveau ?
Ho ! Qui vois-je arriver ?
Hum ! Je ne comprends rien à ce que vous dites.

La lettre J, j

La consonne j se prononce [ʒ].
Exemples : Acajou, adjectif, jamais, jardin, journée, jupe, majesté, pyjama.

Cependant, dans certains mots empruntés à d’autres langues, la consonne j peut se prononcer différemment.

  • La consonne j se prononce [dʒ]
    Exemples :
    Elle portait un blouson en jean.
    Il entraîne des jumpers.
    Il préfère le black-jack au poker.
  • La consonne j se prononce [ʃ]
    Exemples :
    Préparer un aligot avec des bintjes.
    Une bande de ketjes suivait le défilé.
    La fonte du tjäle en Sibérie et en Alaska.
  • La consonne j se prononce [j]
    Exemples :
    Ils partiront en Norvège le long des fjords.
    Un camp de base fut installé sur un fjeld.

La lettre K, k

La consonne k note le son [k] quelle que soit sa place dans le mot. On la rencontre surtout dans les mots savants et les emprunts.

Exemples :
Aïkido
, ankyloser, apparatchik, aquabike, backgammon, bakélite, balalaïka, basketball, cake, chakra, cherokee, darknet, derrick, docker, ektachrome, eskimo, eurêka, fakir, flammeküche, folk, franklin, jerk, furoshiki, gecko, gérénuk, gimmick, glockenspiel, gutka, jackpot, jockey, jokari, joystick, kaki, kangourou, kayak, kermesse, kilomètre, kimono, kyste, lek, limerick, look, loukoum, maki, marketing, moka, nankin, netsuke, nickel, notebook, nubuck, okapi, oscypek, ostiak, pancake, paprika, poker, pressbook, quaker, quick, raku, remake, rikiki, rock-and-roll, saké, ski, steak, stock, tank, tataki, teckel, truck, ukulélé, unakite, valkyrie, viking, vodka, wakamé, wakesurf, week-end, whisky, wokisme, yack, yakitori, yankee, zakouski, zamak, zouk.

La lettre L, l

La consonne l note le son [l].

Exemples :
Appel, fleur, larme, pâle, tablier.

  • Après une voyelle ou une semi-voyelle, la consonne l se prononce [j].
  1. Lorsque le mot se termine par la graphie –il.
    Exemples : Appareil, attirail, bétail, bouvreuil, cerfeuil, chandail, conseil, corail, écureuil, émail, épouvantail, fauteuil, fenouil, gouvernail, œil, orgueil, orteil, portail, réveil, sérail, seuil, soleil, travail, treuil, vantail, vitrail.
  1. Lorsque le mot comprend la graphie –ille ou se termine par celle-ci.
    Exemples : Ailleurs, joaillerie ; anguille, banderille, bouteille, chenille, écaille, famille, fouiller, paille, rouille, taille, veille.
  1. Après une consonne ainsi qu’après une voyelle (notamment dans les emprunts), les graphies –il ou –ill en finale notent le son [il].
    Exemples :
    Alguazil, anil, avril, baril, chenil, cocktail, exil, fenil, fil, fournil, frasil, gigil, grésil, gril (ou grill), krill, mail, mil, nombril, péril, pistil, poil, profil, pupille, spoil, stencil, terril.
  1. Et parfois [i] lorsque le l ne se prononce pas.
    Exemples : Outil, gentil, fusil, persil.
  1. Après une consonne, la graphie –ill note le son [ij].
    Exemples : Briller, éparpiller, fille, gaspillage, goupille, houspiller, manille, mancenillier, moinillon, pampille, papillon, sémillant, torpille, tourniller, vanille, vermillon.
  1. Et parfois, après une consonne également, la graphie –ill ne se prononce pas et note le son [il].
    Exemples : Capillaire, fringillidé, lapilli, lilliputien, piccalilli, pillow-lava, tranquille, ville.
  1. Dans de rares cas, la graphie –ill se prononce [lj].
    Exemples : Billion, million et leurs dérivés.

La lettre M, m

La consonne m se prononce [m] à l’initiale, entre deux voyelles ou suivie du e muet.
Exemples :
Marmite, mère, ami, émotif, ferme, paume, rigorisme.

  • Devant les consonnes p, b et à la fin d’un mot, la consonne m s’unit à la voyelle ou les voyelles précédente(s) pour former une voyelle nasale.
    Exemples : Bombe, empire, faim, humble, impair, lampe, nom, parfum.
  • Sauf dans certains emprunts 
    Exemples : Hammam, aluminium, maximum.

Remarque :

Le m ne se prononce pas dans les mots automne, damner et leurs dérivés.

La lettre N, n

La consonne n se prononce [n] :

  1. À l’initiale
    Exemples :
    Nacelle, nager, nature, nickel, nocturne, noisette.
  1. Entre des voyelles.
    Exemples :
    Énerver, lunaire, panisse, prunier, nonette.
  1. Suivie du e caduc.
    Exemples :
    Cabane, liane, origine, nougatine, rancune.
  1. Devant une consonne (sauf devant b, m et p où le n est remplacé par m) et à la fin d’un mot, l’n s’unit à la (ou les) voyelle(s) précédente(s) pour former une voyelle nasale.
    Exemples :
    Jardin, pain, syncope, teint, foin, chien, moyen, tondre, enfant, lundi, à jeun, paon, Caen.

    Sauf dans certains emprunts.
    Exemples :
    Caméraman, canyon, drag-queen, fan, Halloween, jean, jerrican, scan.
  1. Précédé de la consonne g, le n est dit mouillé et forme le son [ŋ].
    Exemples : Araignée, baignoire, cognac, magnifique, signature.

Cependant, dans certains mots savants ou empruntés, il garde le son [n].
Exemples : Agnathe, agnostique, cognation, gnome, gnose, prégnance, pugnace, stagner, wagnérien.

Remarque :
La terminaison –ent des verbes conjugués à la 3e personne du pluriel est muette.

Exemples :
Ils mangent, ils partaient, elles dansent, qu’ils s’amusent !

La lettre P, p

  1. La consonne p note le son [p].
    Exemples :
    Cap, épée, papaye, poupée, soupe, trompette.
  1. La graphie ph se prononce [f].
    Exemples :
    Dictaphone, éléphant, emphase, graphie, pharmacie, typhus.
  1. Au milieu ou à la fin de certains mots, le p ne se prononce pas.
    Exemples :
    Compter, baptiser, coup, temps, corps.

La lettre Q, q

La consonne q est presque toujours suivie de la voyelle u ; elle note généralement le son [k].

Exemples : Aqueduc, béquille, équestre, équilibre, équinoxe, équipage, équitation, équivalent, liquide, loquace, piquer, pratiquant, quatre, queue, quille, quincaillerie, quiproquo, réquisition, tequila, quotient.

  1. Elle note le son [k] en finale des deux mots :
    Cinq
    et coq (et ses dérivés : crête-de-coq, maître-coq, menthe-coq et pied-de-coq).
  1. Elle se prononce généralement [kw], lorsqu’elle est suivie d’un a, plus rarement d’un o, dans des mots savants et des emprunts.
    Exemples : Adéquat, aquarelle, aquarium, équateur, équation, quartz, quatuor, quartet, quetsche, squale, squame, square et les locutions sine qua non, statu quo, tutti quanti.
  1. Elle peut se prononcer [k] ou [kw].
  • Dans la plupart des mots commençant par quadr–
    Exemples :
    Quadragénaire, quadriceps, quadrilingue, quadrisyllabe, quadruple.

    Exceptions :
    Quadrille, quadriller (et leurs dérivés) dans lesquels qu– se prononce [k] :
  • Ainsi que dans les mots suivants :
    Exemples :
    Quantique, quantum, quatrillion, quidam, quiddité, quintette et quinto.
  1. Dans certains mots, elle se prononce [kɥ] devant un i (cu-i).
    Exemples :
    Équiangle, équidistance, équilatéral, équimoléculaire, équiprobable.

La lettre R, r

  1. La consonne r note le son [R] au début ou au milieu d’un mot.
    Exemples :
    Raclette, raconter, rivière, rue ; arrosoir, partir, sorbet, témérité.
  1. En finale d’un mot, le bigramme –er se prononce généralement [e] (é).
    Exemples :
    Acier, aimer, boulanger, écolier, entier, officier, parolier, témoigner.

Quelques mots se terminant par –er (dont des emprunts) notent le son [ɛR].
Exemples :
Hiver, Jupiter, mer, revolver, super.

La lettre S, s

La consonnes possède deux sons :

  1. Le son [s] :
  • À l’initiale et avant ou après une consonne.
    Exemples :

Sachet, valse, danse, journalisme, tasse.

Après les préfixes re–, anti– et le privatif a–, le s entre deux voyelles se prononce [s].
Exemples :
Resaler, antisèche, antistress, asocial.

  1. Le son [z] entre deux voyelles et lorsque l’on marque la liaison.
    Exemples :
    Besogne, rasoir, réserve
    , oiseau, cheesecake, vous êtes (vouzêtes), nous entrons (nouzentrons).
  1. À la finale, le s est :
  • Tantôt muet.
    Exemples :
    Accès, ailleurs, bras, corps, coulis, discours, embarras, irlandais, palais, repas.
  • Tantôt prononcé.
    Exemples :
    Alias, angus, as, biceps, bifidus, chips, diplodocus, humérus, palmarès, virus.
  • Lorsqu’il marque le pluriel, le s est toujours muet.
    Exemples :
    Épousailles, floralies, maths, mœurs, pourparlers, préliminaires, rillons, thermes, vivres.

    Sauf dans des emprunts, toujours au pluriel : comics, corn-flakes, drums, leggings, pickles, smocks, taconeos.
  1. Le bigramme sh note le son [ʃ] dans des emprunts.
    Exemples :
    Ashram, bashing, blush, bushido, cashmere, fashion, feng shui, flash, short, squash.
  1. La graphie sc se prononce :
  • [sk] devant a, o et u.
    Exemples :
    Auscultation, crépuscule, flosculeux, franciscain, gascon, horoscope, radioscopie, scandale, scolaire, sculpter et leurs dérivés.
  • [sk] devant la consonne r.
    Exemples :
    Discrimination, escroc, inscrire, indiscret, manuscrit, scrofuleux, scruter, transcription.
  • [s] devant e (é ou è) et i
    Exemples :
    Adolescence, descendre, effervescence, sceller, scénario, viscère ; abscisse, discipline, fascia, science, piscine.
  • [ʃ] dans des emprunt.
    Exemples :
    Crescendo, fascisme.
  1. La graphie sch note :
  • le son [ʃ] dans des emprunts
    Exemples :
    Cascher, goulasch
    , haschich, kirsch, pinscher, quetsche, schah, schéma, schiste, kitsch.
  • ou le son [sk] dans des emprunts également
    Exemples :
    Bruschetta, dyschromie, ischémie, scherzo,
    schizophrène.

La lettre T, t

La consonne t note généralement le son [t].
Exemples :
Article, bateau, côté, éternuer, lettre, moto, protéger, retard, tente, utile, voiture.

  1. Le t se prononce [t] :
  • À l’initiale.
    Exemples :
    Talon, tambour, tarte, tempête, thym, tigre, toupie, tranquille.
  • Dans le préfixe anti–.
    Exemples :
    Antiacarien, antiallergique, antiunitaire.
  • S’il est précédé du son [s].
    Exemples :
    Amnistie, ancestral, anesthésie, bestial, biologiste, christianisme, élasticité, hostie, modestie, moraliste, plastie, sacristie, vestiaire.
  • S’il est précédé du son [k] mais non suivi de la graphie –ion (comme dans extinction).
    Exemples :
    Acuponcture, dactylo, délictueux, dictée, électrique, insecte, intellectuel, lecteur, octave, structure, tact, tracteur.
  • Dans les mots terminés par –tié, –tier,tière, –tième ou –tin(e).
    Exemples :
    Amitié, moitié, pitié ; abricotier, métier, quartier, ; cafetière, tabatière ; centième, quantième ; cabotin, diablotin, latine.
  • Exceptions :
    Init et initier.
  • Dans la plupart des mots terminés en –tie précédés d’une consonne, sauf p (ineptie, orthoptie), ainsi que les mots terminés par –ontie (parodontie).
    Exemples :
    Hostie, modestie, ortie, partie, plastie, rhinoplastie, sortie.


    Exception :
    Inertie.
  • Dans quelques mots isolés.
    Exemples :
    Antienne, éléphantiasis, étiage, étiologie, étioler, galimatias, petiot, sculptier, tatie, volontiers.
  • Dans la terminaison des participes passés féminins (–tie) des verbes en –tir.
    Exemples :
    Aplatie, consentie, déglutie, démentie, divertie, investie, ralentie.
  • Dans les formes conjuguées des verbes dont la terminaison est –tions ou –tiez.
    Exemples :
    Nous adoptions, vous consentiez, nous inventions, vous mentiez, nous portions, vous sentiez, nous sortions, vous vous vêtiez.

Attention :
Les noms au pluriel terminés par –tions conservent le son [s].

Exemples :
Les adoptions sont nombreuses.
Il est l’auteur de ces inventions.
Le gâteau est coupé en huit portions.

  1. Le t se prononce [s]
  • S’il est précédé d’une voyelle et suivi de –ia, ieou –ion.
    Exemples :
    Insatiable, palatial, spatial.
    Acrobatie, autocratie, balbutier, diplomatie, facétie, gestation, hématie, idiotie, initier, lithotritie, minutieux, péripétie, presbytie, prophétie.
    Ablution, amélioration, bifurcation, carburation, crispation, distribution, location, natation, nutrition, organisation, oscillation, solution.

    Exceptions dans lesquelles le t se prononce [t] :
    Épizootie, hétérozygotie, kalicytie, rôtie, scotie, sotie, tatie ; cutie, tutie ; épiphytie, trichophytie.
  • S’il est précédé d’une consonne et suivi des graphies –ia, ieou –ion.
    Exemples :
    Captieux, existentialisme, gentiane, impartial, ineptie, inertie, malédiction, martial, mixtion, nuptial, partiel, potentiel.

    Dans les mots terminés par –ontie.
    Exemples :
    Orthodontie, parodontie.
  • Dans les mots terminés par –tien.
    Exemples :
    Béotien, capétien, carnotien, dalmatien, égyptien, haïtien, helvétien, laotien, lilliputien, lutétien, martien, mozartien, tahitien, vénitien.

    Exceptions :
    Chrétien, entretien, maintien, proustien, soutien.
  • Dans quelques mots isolés.
    Exemples :
    Patio, pétiole.
  1. Le t reste généralement muet en fin de mot.
    Exemples :
    Amusant, argent, bibelot, consulat, croissant, debout, endroit, enfant, instinct, lait, prompt, tabouret, ticket, trot, vibrant, vingt.

    Cependant, on le fait entendre dans quelques mots, notamment dans des monosyllabes, des emprunts et lorsqu’il est précédé du son [p] prononcé ou pas (c’est le cas de sept), ou précédé du son [k].

    Exemples :
    Abrupt, chut, concept, intact, light, mat, ouest, rapt, script, test, sept, transept, transit, yaourt.

    Sauf deux exceptions dans lesquelles le t final reste muet : exempt et prompt.

La lettre V, v

La consonne v note le son [v].
Exemples :
Achever, averse, bavarder, caverne, cheval, cuve, divertir, duvet, enlever, fève, graver, havane, invention, javelot, kevlar, lavoir, lavandin, mangrove, manivelle, narval, naviguer, observation, octave, paver, provision, ravigoter, rêve, solvant, souvent, taverne, vacarme, vitesse, volcan, waveski, zouave.

La lettre W, w

La consonne w n’est employée en français que dans des mots empruntés, notamment d’origine germanique. Elle note différents sons.

  1. Elle note le son [v]
    Exemples :
    Wagon, wagnérien, wisigoth, wolfram, wormien, wrap, wulong.
  1. Elle note la semi-voyelle [w]
    Exemples :
    Wakamé, warning, wasabi, watt, web, whisky, wokisme, wolof, twist.
  1. Le bigramme ow note :
  • le son [o]
    Exemples :
    bungalow, bow-window, brownie, cash-flow, chamallow, cow-boy, poké bowl, salchow, show, slow, tennis-elbow.
  • le son [aw]
    Exemples :
    Break-down, crowdfunding, knock-down, township.
  • le son [ɔ]
    Exemples :
    Paulownia, rédowa, rowing.
  • le son [œ]
    Exemple :

    Coworking.
  • ou le son [u]
    Exemples :
    B
    owling, clown.
  1. Le bigramme aw note :
  • le son [o]
    Exemple :
    Crawl.
  1. Le bigramme ew note :
  • le son [ju]
    Exemples :
    Interview, newbie, news, newton.
  • le son [w]
    Exemple :
    Chewing-gum
    (prononcé chwing)
  • le son [iw]
    Exemples :
    Dewar, steward.

La lettre X, x

La consonne x note cinq sons différents :

  1. Elle note le son [ks].
    Exemples :
    Alexandrin, axe, botox, boxe, complexe, excuse, extrémité, furax, galaxie, luxueux, plexus, relaxant, tex-mex
    .
  1. Elle note le son [gs]
  • en particulier dans les mots commençant par ex– suivi d’une voyelle ;
    Exemples :
    Exacerber, exact, exercice, exhibition, existence, exorbitant, hexagone.
  • à l’initiale.
    Exemples :
    Xavier, xénon, ximénie, xylomancie, xylophone.
  1. Elle note le son [s]
    Exemples :
    Soixante, six.
  1. Elle note le son [z]
    Exemples :
    Deuxième, sixième.
  1. Généralement, le x ne se prononce pas à la finale.
    Exemples :
    Une croix, deux pommes, un prix doux, un mariage heureux, je peux, un livre précieux.

    Il sert également à former le pluriel des mots en –eu, –eau et de certains mots en –ou.
    Dans ce cas, il ne se prononce pas non plus.
    Exemples :
    Des cheveux, des bateaux, des hiboux, des oiseaux, des poux.

    Il se prononce dans de rares cas.
    Exemples :
    Duplex, prémix, pharynx, pyrex, rumex, thorax.

Remarques :

  • L’x final précédé d’un u comme dans les mots chevaux, choux, etc. était un signe spécifique aux manuscrits du Moyen Âge.
  • Les terminaisons en –us, fréquentes en latin, étaient figurées par un signe ✕ placé au-dessus de la lettre précédente.
    Exemple :
    Cheva(us) le signe était placé au-dessus du a.

Plus tard, ce signe fut considéré comme une lettre à part entière, on lisait donc chevax.

On rétablit par la suite l’u que l’on croyait omis et on obtint ainsi les terminaisons du pluriel –aux et –oux.

La lettre Z, z

La consonne z note le son [z].

Exemples :
Alezan, alizé, amazone, azur, bizarre, bretzel, bronzer, enzyme, gazelle, gazon, quetzal, quiz, seize, zèbre, zone.


Dans quelques emprunts, la consonne z note trois sons différents :

  1. Elle note le son [dz]
  • notamment lorsque le z est doublé ;
    Exemples :
    Banzaï, intermezzo, lazzi, lipizzan, mezzanine, mezzé, mozzarella, muezzin, paparazzi, pizza, pouzzolane, pupazzo, razzia, rezzou, terrazzo, whizz-kid (et leurs dérivés éventuels) ainsi que tous les mots construits avec le préfixe mezzo– (mezzo-soprano).
  • sauf pour un certain nombre de mots dans lesquels le double z note le son [z].
    Exemples :
    Albizzia, blizzard, buzz, gin-fizz, grizzly, jacuzzi, jazz, lazzarone, puzzle (et leurs dérivés éventuels).
  1. Elle note le son [ts]
    Exemples :
    Binz, breitschwanz, kronprinz, ranz.
  1. Elle note le son [s]
    Exemples :
    Blitz, chintz, ersatz, hertz, kibboutz, lutz, medez, poutzer, quartz, quetzal, ruolz, schmutz, spaetzle, spritz, tzar, tzatziki.

Dans le digramme ez en finale (notamment pour les verbes conjugués à la 2e personne du pluriel), la consonne z note le son [e].
Exemples :
Assez, nez, recez ; vous dansez.

Le z est généralement muet :

  • en finale ;
    Exemples :
    Biez, raz, riz, ruz.

    Sauf dans : gaz, lapiaz, merguez, toz et quelques emprunts.
  • dans certains mots d’origine étrangère.
    Exemples :
    Nietzschéen, nietzschéisme.

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