Les adjectifs

19 minutes

Qu’est-ce qu’un adjectif ? C’est un mot qui s’ajoute au nom d’une chose ou d’un être pour désigner une apparence, une propriété de cette chose ; une qualité, une manière d’être ou d’agir de cet être. Il complète le nom et le décrit avec davantage de précision.

Le mot « adjectif » est issu du latin adjectivus, adjectivum signifiant qui s’ajoute. C’est donc un mot susceptible d’être adjoint au nom avec lequel il s’accorde en genre (masculin ou féminin) et en nombre (singulier ou pluriel).

Remarque :

Il existe des adjectifs invariables qui ne suivent donc pas les règles d’accord énoncées ci-dessus.

Exemples :
Antifeu, antifoudre, extra, gratis, hors-service, interclubs, rétro.

On distingue plusieurs types d’adjectifs :

  • l’adjectif qualificatif (ou qualifiant)
  • l’adjectif participe (ou participe passé adjectival)
  • l’adjectif verbal
  • l’adjectif employé comme adverbe
  • l’adjectif relationnel (ou classifiant)

Remarque :

La grammaire actuelle nomme « adjectifs » ceux énoncés dans la liste ci-dessus. Celui que l’on nommait traditionnellement : adjectif démonstratif, possessif, exclamatif, interrogatif, indéfini, relatif ou numéral cardinal est dorénavant classé dans les déterminants. Un chapitre leur est dédié.

L’adjectif qualificatif (ou qualifiant)

L’adjectif est dit qualificatif ou qualifiant car, précisément, il donne au nom ou au pronom une qualité positive, neutre ou négative.

Exemples :
Il a prononcé un magnifique discours.
(qualité positive)
Il s’agissait de son premier discours officiel.  (qualité neutre)
Il (le discours) était très ennuyeux. (qualité négative)

Remarque :
La grammaire actuelle ne précise plus qualificatif ou qualifiant et le nomme simplement : adjectif.

L’adjectif peut être placé avant ou après le nom, selon sa forme et le contexte, le sens, le style ou le rythme de la phrase. Si vous avez un doute, testez notre correcteur de faute ! Vous avez 30 jours gratuits.

Exemples :
Il a choisi un grand chapeau.
Elle préfère boire de l’eau plate.
Nous n’aurons pas cette année de récolte satisfaisante.
Le quatuor a livré une interprétation exceptionnelle.
(ou une exceptionnelle interprétation)
Il a fait preuve d’un courage remarquable.
(ou un remarquable courage)

Un adjectif court ou qualifiant un sentiment, une valeur, une mesure, est souvent placé avant le nom.

Exemples :
Durant un court instant, il a cru reconnaître son père.
Ils se retrouvent pour bavarder durant les longues soirées d’été.
Il a découvert un énorme champignon dans le bois.
Nous avons savouré un délicieux dîner
ou un dîner délicieux.
C’était une affreuse journée
ou une journée affreuse.

Les locutions adjectives sont toujours invariables et placées après le nom.

Exemples :
Une offre d’achat clés en main.
Il paraît mal en point.
Une chevelure poil-de-carotte.
Une procuration post-mortem

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L’adjectif participe (ou le participe passé adjectival)

L’adjectif participe, formé à partir du participe passé d’un verbe transitif direct s’accorde lui aussi en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie, prenant un -e au féminin et un -s au pluriel. Ce participe passé adjectif est employé sans auxiliaire et le plus souvent avec un sens passif.

Exemples :
Dorer une brioche – une brioche dorée.
Saisir à point une viande – une viande saisie point.

On le dénomme traditionnellement participe passé employé seul, participe passé employé comme adjectif ou participe passé sans auxiliaire.

Sa terminaison en -é, -i, -u, -s ou -t dépend du verbe dont il est issu.

  1. L’adjectif participe en d’un verbe du 1er groupe.

    Exemples :
    La foule pressée court sur les pavés de la vieille ville.
    Les blés coupés tapissent le sol.
    Les enfants étonnés observent le vol de l’aigle.
    Elles ont suivi la piste débroussaillée.
  1. L’adjectif participe en -i d’un verbe du 2e groupe.

    Exemples :
    Ils couraient à travers les champs fleuris.
    L’enfant cherchait le regard attendri de son père.
    Des technologies abouties réduiront les gaz à effet de serre.
    Une fois la porte franchie, le visiteur découvre un autre monde.
  1. L’adjectif participe en -i, -u, -s ou -t d’un verbe du 3e groupe.

    Exemples :
    La soupe bouillie et rebouillie n’était pas appétissante.
    (bouillir)
    Ils n’ont pas reçu la récompense attendue.
    (attendre)
    Le garçon surpris partit en courant.
    (surprendre)
    Il fallait répéter les mots dits et les gestes faits.
    (dire et faire)

Remarque :
On fait la différence entre le participe passé et l’adjectif.
Le participe passé régit un complément.

Exemple :
Juchée sur le buffet, la chatte regarde le chien dormir.
L’adjectif peut avoir un niveau d’intensité et n’a pas de complément.
Attentive(plus ou moins attentive), la chatte regarde le chien dormir.

N’oubliez pas de découvrir notre page sur les noms

L’adjectif verbal en -ant

L’adjectif verbal en -ant est toujours issu du participe présent d’un verbe. Il s’accorde en genre (féminin ou masculin) et en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom qu’il qualifie.

Exemples :
Un livre intéressant
Une eau désaltérante
Des papillons voletants

L’adjectif verbal et le participe présent se ressemblent beaucoup, mais ils ne présentent pas les mêmes caractéristiques.

  1. L’adjectif verbal s’accorde en genre et en nombre mais le participe présent reste invariable.

    Exemples :
    Nicolas aime raconter des histoires amusantes. (adjectif verbal)
    Nicolas aime raconter des histoires amusant les passants. (participe présent)
  1. L’orthographe de l’adjectif verbal diffère parfois de celle du participe présent.

    Exemples :
    Excellant (participe présent) – excellent (adjectif verbal)
    Intriguant – intrigant

    Naviguant – navigant
    Précédant – précédent
    Provoquant – provocant
    Zigzaguant – zigzagant
  1. Pour savoir avec certitude si vous avez affaire à un adjectif verbal ou un participe présent, mettez-le au féminin. Le participe présent ne peut s’accorder.

    Exemples :
    Son discours tranchant brisa le silence. (adjectif verbal)
    Son discours tranchant le silence, résonna lourdement. (participe présent
    et non
    Ses paroles tranchantes le silence, résonnèrent lourdement.
  1. L’adjectif employé comme adverbe
    Certains adjectifs peuvent être employés comme des adverbes et, comme les adverbes, ils sont eux aussi invariables et précisent le sens d’un verbe.

    Exemples :
    Mon frère chante faux.
    Ces livres coûtent cher.
    Lina tenait bon, s’agrippant à la rambarde pour ne pas tomber.

Exceptions :

  • « Seul » et « grand » s’accordent au pluriel.
    Exemples :
    Seuls les lions régnaient en maître dans la savane.
    Les fenêtres grandes ouvertes laissaient passer l’air frais.
  • « Frais » et « large » peuvent s’accorder au singulier, comme au pluriel.
    Exemples :
    Les roses fraîches écloses (ou frais écloses) embaument le jardin.
    La mère accueillit son enfant les bras larges ouverts (ou large ouverts).

L’adjectif substantivé

Lorsqu’un adjectif est précédé d’un article, on parle d’adjectif substantivé car il est employé comme un nom.

Exemples :
Le possible et l’impossible.

Le clair et le foncé.
Le Beau, le Bien, le Vrai.

Le groupe adjectival et ses compléments

Lorsque l’adjectif qualificatif, participe ou verbal est complété ou précisé grâce à divers éléments, on parle d’un groupe adjectival dont cet adjectif constitue le noyau.
Ces éléments ne peuvent pas être déplacés mais on peut les supprimer.

Exemples :
Effrayé par la fréquence des tornades, Antoine n’osa prendre l’avion.
Nous sommes très heureux de votre prochaine visite.

Le groupe adjectival peut comporter plusieurs compléments :

  • Un ou plusieurs adverbes, notamment un ou plusieurs adverbes d’intensité (assez, peu, très…).
    Exemples :
    Vous êtes décidément très adroit.
    Ce décor est assez joli.
    Cet invité était extrêmement bavard.
  • Un pronom, toujours placé avant l’adjectif.
    Exemples :
    Elle l’imagine déçu et elle en est malade.
    Dans cette maison, il y est heureux.
  • Un groupe prépositionnel.
    Exemples :
    Ils sont fiers de leur fils.
    Elle est remarquable dans l’art d’écrire.
  • Une proposition conjonctive complétive :
    Exemples :
    Ils sont vexés que vous ne les ayez pas invités.
    Vous étiez persuadés qu’ils seraient encore en retard.
  • Plusieurs de ces éléments à la fois :
    Exemples :
    Elle est réellement très remontée contre toi.
    Il était si bouleversé par cette nouvelle qu’il en perdit l’appétit.

Les fonctions de l’adjectif

L’adjectif a deux fonctions principales : épithète et attribut.

  • L’adjectif épithète peut être lié ou détaché.
  1. L’adjectif épithète lié est toujours placé directement avant ou après le nom qualifié. Cette épithète liée (le nom épithète est féminin) peut être supprimée.
    Exemples :
    Il a acheté des chaussures magnifiques.
    Il a acheté de magnifiques chaussures.
    Il a acheté des chaussures.
  1. L’adjectif épithète détaché est séparé du nom par une virgule, on dit qu’il est apposé.
    Exemple :
    Ces chaussures, magnifiques, seront portées pour la soirée de gala.

L’adjectif attribut du sujet est séparé du nom qu’il qualifie par un verbe d’état (être, paraître, sembler, devenir, se montrer, passer pour).
Exemple :
Ses chaussures sont vraiment magnifiques,

Remarque :
Ne pas confondre l’attribut du sujet avec un complément d’objet direct.

Exemple :
Ses chaussures deviendront des pantoufles une fois usées.

L’adjectif relationnel

L’adjectif relationnel est toujours dérivé d’un nom. Il établit une relation de sens entre deux noms, celui qu’il complète et celui dont il est dérivé.

Il n’exprime pas une qualité mais une appartenance à une classe ; par exemple, la langue française appartient à la classe des langues comprenant notamment les langues espagnole, portugaise, russe, etc.

Exemples :
Une pendule murale.
Une route fluviale.
Des soins dermatologiques.

On peut les remplacer par un complément du nom ou une proposition relative :

Exemples :
Une boîte postale. (= de la Poste)
L’armée romaine. (= de Rome)
Un arrêt préfectoral. (= qui émane de la préfecture)

À la différence des adjectifs qualificatifs, les adjectifs relationnels :

  • ne peuvent pas être placés avant le nom qu’ils complètent ;

    On ne peut dire :
    Une routière carte.
    Une orbitale planète.
    Un européen gouvernement.
  • sont toujours placés après le nom et ne peuvent être modifiés par un adverbe d’intensité.

    On ne peut dire :
    Une carte très routière.
    Une planète assez orbitale.
    Un gouvernement extrêmement européen.
  • ont toujours la fonction de complément du nom et ne peuvent jamais être attributs.

    On ne peut dire :
    Une carte devient routière.
    Une planète semble orbitale.
    Un gouvernement paraît européen.

Selon le contexte, un adjectif peut être relationnel ou qualificatif :

  • Un livret scolaire (adjectif relationnel)
  • Un style trop scolaire (adjectif qualificatif)

Le degré de l’adjectif

Le sens des adjectifs qualificatifs peut être nuancé par différents degrés de signification, à l’aide du comparatif et du superlatif.

Exemples :
Germain est plus aimable qu’il n’en a l’air.
(comparatif)
Anna est la plus résistante des concurrentes. (superlatif)

Les adjectifs sans degré

Certains adjectifs possèdent un sens absolu, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être quantifiés et n’acceptent que l’expression positive ou négative.
Exemples :
Absent, double, égal, extrême, impossible, total.

Ou contiennent en eux-mêmes l’idée de degré.
Exemples :
Aîné, dernier, majeur, premier, prochain, final.

Le comparatif

C’est un degré de l’adjectif qui exprime une comparaison entre deux ou plusieurs éléments.
Le plus souvent, un complément du comparatif, introduit par « que », suit l’adjectif (il peut ne pas y en avoir). Il existe trois nuances du comparatif pour varier le sens de l’adjectif : l’infériorité, l’égalité ou la supériorité.

  • Le comparatif d’infériorité est formé grâce à l’adverbe moins.
    Exemples :
    Mon café est moins fort que le tien.
    Les effets de cet antidouleur sont moins puissants que celui-là.
    Le mouton est
    moins rapide que le cheval.
  • Le comparatif d’égalité est formé grâce à l’adverbe aussi.
    Exemples :
    Les résultats du trimestre sont aussi encourageants que les précédents.
    Le temps est aussi beau qu’hier.
    Hector est
    aussi courageux qu’Achille.
  • Le comparatif de supériorité est formé grâce à l’adverbe plus.
    Exemples :
    Il est plus urgent de traiter ce dossier-là.
    Cette structure est sans doute plus solide en acier.
    Ondine est plus timide que sa sœur.

Remarque :

Trois adjectifs ont un comparatif de supériorité irrégulier :
Bon – meilleur
Sarah offre un meilleur son que son frère au violon.

  • Mauvais – pire
    Brigitte semble pire que Roland au chant.
    Petit (en parlant d’une quantité ou d’une importance plus petites, plus faibles) – moindre.
    C’est un moindre défaut

Le superlatif

L’adjectif est au degré superlatif lorsqu’il exprime une intensité, une qualité portée à son plus haut degré (le plus) ou à son plus faible degré (le moins). Le superlatif peut donc exprimer une supériorité ou une infériorité dans la comparaison.

On distingue le superlatif relatif et le superlatif absolu.

  • Le superlatif relatif fait précéder l’adjectif de l’article défini (le, la, les) et implique une comparaison entre deux ou plusieurs éléments, êtres ou choses.
  • Le superlatif absolu fait précéder l’adjectif d’un adverbe de degré (bien, extrêmement, fort, peu, très) toujours placé avant l’adjectif et n’implique pas de comparaison.
  • Le superlatif indique deux degrés d’intensité de l’adjectif :
    • le superlatif de supériorité, relatif ou absolu ;
      Exemples :
      Héra est la plus jalouse des déesses. (superlatif relatif)
      Héra est une déesse très jalouse. (superlatif absolu)
    • le superlatif d’infériorité, relatif ou absolu.
      Exemples :
      C’est le moins rapide des avions.
      (superlatif relatif)
      Cet avion est peu rapide. (superlatif absolu)
    • Le superlatif de supériorité, comme le comparatif, est irrégulier pour les trois adjectifs bon, mauvais et petit.
      Exemples :
      C’est le meilleur élève de la classe.
      1913 est la pire année pour le bourgogne.
      Je n’en ai pas la moindre idée !
    • On peut aussi former le superlatif de supériorité en ajoutant des préfixes ou des suffixes à l’adjectif :
      Exemples :
      Un richissime entrepreneur.
      Une rarissime découverte archéologique.
      Un matériau ultraléger.
      Du sel extrafin.
      Une oreille hypersensible.

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L’adjectif de couleur

Généralités

La majorité des adjectifs de couleur se comportent comme les autres adjectifs et s’accordent en genre (masculin ou féminin) et en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom qualifié. Leur fonctionnement est d’autant plus simple qu’ils représentent une couleur unique.

Exemples :
Des volets verts.
Une écharpe bleue.
Des chaussures rouges.
Quatre affiches violettes.


Les adjectifs peuvent être dérivés d’adjectifs de couleur ou de noms de couleur et suivent les mêmes règles d’accord.

Exemples :
Ambré, basané, blanchâtre, bleuâtre, brunâtre, cuivré, doré, jaunâtre, mordoré, noirâtre, noiraud, olivâtre, opalescent, orangé, rosé, rougeâtre, rougeaud, rouquin, verdâtre, violacé

Particularités

  • Un nom commun peut être utilisé comme adjectif de couleur invariable.
    Exemples :
    Des yeux noisette.
    Une écharpe marron.
    Une veste aubergine.
    Une chemise moutarde.
    Des chaussures cerise.
    Deux paires de gants crème.
  • Quelques adjectifs issus de noms sont variables.
    Exemples :
    Des pivoines écarlates.
    Des bottes fauves.
    Des joues incarnates.
    Des œillets mauves.

    Des tentures pourpres.
    Des dragées roses.
    Une bouche vermeille.
    Des écharpes violettes.

  • L’adjectif châtain (issu du nom châtaigne) ne s’accorde qu’en nombre.
    Exemples :
    Une chevelure châtain.
    Des cheveux châtains.
    Des feuilles châtains.

L’adjectif de couleur composé

Un adjectif de couleur composé est toujours invariable, quels que soient les éléments qui le composent, qu’ils soient liés ou non par un trait d’union.

• Adjectif de couleur et un autre adjectif de couleur.
Exemples :
D
es dalles rouge cramoisi.
Une robe de mariée beige rosé.
Des yeux bleu turquoise.

Si la locution adjectivale est composée de deux adjectifs de couleur, un trait d’union les lie, et l’ensemble reste également invariable.
Exemples :
Des rubans vert-jaune.
La teinte bleu-vert de l’eucalyptus.
Un imperméable gris-bleu.

• Adjectif de couleur et un autre adjectif pour nuancer une couleur.
Exemples :
Des mèches châtain clair.
Des yeux vert foncé
.
Des jarres jaune pâle.
Une étole blanc cassé.


Adjectif de couleur et nom commun ou nom propre.
Exemples :
Des jarres gris anthracite.
Un regard bleu acier.
Des chapeaux jaune paille.
Des confettis rose bonbon.
Des gants gris souris.
Des fauteuils rouge opéra.
Des coussins vert olive.

Une jupe longue bleu Nattier.
Des tapis vert Véronèse.
Une nappe bleu Klein.
Un banc jaune Van Gogh.

Nom composé ou groupe nominal employé comme adjectif de couleur

Exemples :
Des cravates bouton-d’or.
Un carré de soie feuille-morte.
Des poutres caca d’oie.
Des escarpins jaune de chrome.
Des housses café au lait.
Une robe du soir gorge-de-pigeon.

3. L’adjectif numéral ordinal

L’adjectif numéral ordinal indique l’ordre, le rang.
Exemples :

J’aimerais une deuxième brioche s’il vous plaît.

C’est déjà mon quarantième anniversaire.

         Formes de l’adjectif numéral ordinal


• Sa forme simple se construit en ajoutant le suffixe « ième » à un déterminant numéral cardinal (six, onze, vingt, cent, etc.).

• Pour la forme composée, le suffixe est ajouté au deuxième terme.
Exemples :

J’ai terminé mon quatrième livre.

C’est la trente et unième fête que j’organise.


• La forme correspondant à un est premier. Celle correspondant à deux est deuxième ou second.

Exemples :
Écoute son premier conseil, mais ne suit pas le second.

Sa première idée était la bonne, il a préféré la deuxième.

Remarque :

On emploie second lorsqu’il n’y a que deux éléments dans une énumération ou une série. On emploie deuxième lorsqu’un troisième élément existe dans l’énumération ou la série qui en compte plusieurs.

À la place de premier, troisième, quatrième et cinquième, on peut trouver les formes anciennes prime, tiers et tierce, quart et quarte, quint et quinte.

Dans sa prime jeunesse ; le tiers état ; le Quart Livre ; Charles Quint.

         Emplois de l’adjectif numéral ordinal


Il se combine toujours avec un déterminant.

Exemples :

Voici mon second fils.

Léonard a obtenu la quatrième place à la course de fond.

Employé sans nom et précédé d’un article, il tient lieu de pronom ou de nom.
Exemples :

Quel est le meilleur choix ? Le cinquième me semble plus judicieux.

Quel livre souhaitez-vous ? Le douzième de la liste.

            Accord de l’adjectif numéral ordinal


Il s’accorde en genre et nombre avec le nom auquel il se rapporte.

Exemples :
Les troisièmes dimanches du mois, un marché aux puces est organisé.

La première fleur de mon jardin a éclos ce matin.

Antoine a droit à une seconde chance.

         Le trait d’union

On met un trait d’union entre les termes désignant les dizaines et ceux exprimant les unités.

Le trait d’union remplace et.

En présence de et, il n’y a pas de trait d’union.

Autrement dit, l’adjectif numéral ordinal s’écrit avec un trait d’union si le cardinal dont il est dérivé s’écrit lui aussi avec un trait d’union.

Exemples :
Il est arrivé vingt-cinquième.
(vingt-cinq prend un trait d’union)
Il est arrivé vingt et unième. (vingt et un ne prend pas de trait d’union)

Dans tous les autres cas, on n’emploie jamais le trait d’union.
Exemples :
Il a rangé deux cent vingt livres.
Elle a gagné cinq mille six cents euros.

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