Lors des épreuves écrites du brevet, du baccalauréat ou encore d’un concours d’entrée en formation supérieure, de nombreux candidats commettent des fautes d’orthographe, en raison du stress ou d’une méconnaissance des règles. Or, la maîtrise de la langue française fait également partie des critères minutieusement étudiés par le correcteur.
Accords, conjugaison, noms et adjectifs invariables, grammaire… les erreurs possibles sont légion ! Afin de ne plus vous tromper, nous vous dévoilons ci-dessous les 10 fautes d’orthographe les plus courantes à éviter en examen.
Ne pas confondre “a” et “à”
La confusion entre ces deux homophones est fréquente. Pourtant, l’usage de l’un ou l’autre change totalement le sens de la phrase.
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En effet, “a” désigne la conjugaison du verbe “avoir” à la troisième personne du singulier, tandis que “à” est une préposition.
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Afin de savoir lequel des deux mots utiliser, il existe une méthode simple et infaillible : remplacer “a” par sa conjugaison à l’imparfait, “avait”. Ainsi, si la phrase conserve tout son sens, le mot “a” est correct et ne prend pas d’accent.
Exemples de bonne utilisation
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- Gaston a déjà bu tout son café → Il avait déjà bu tout son café.
- Margot a un faible pour les chats → Elle avait un faible pour les chats.
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Si c’est la préposition qui doit être utilisée, la phrase perdra son sens.
Exemples de mauvaise utilisation
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- Ils emmènent leurs enfants à l’école → Ils emmènent leurs enfants avait l’école.
- Jérôme souhaite s’offrir un voyage à Bali → Jérôme souhaite s’offrir un voyage avait Bali.
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L’usage du futur ou du conditionnel
À l’oral, la terminaison des verbes conjugués au futur et au conditionnel crée une confusion. La prononciation est en effet identique entre “ai” et “ais”. Or, il est essentiel de ne pas les confondre à l’écrit.
Si l’utilisation d’un correcteur de faute d'orthographe comme MerciApp peut vous aider à éviter ce genre d’erreur, deux techniques simples peuvent, là encore, vous être utiles.
Technique n°1
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Il vous suffit de réfléchir au sens de votre phrase. Si elle évoque des événements à venir, alors il convient d’employer le futur. Si elle exprime une hypothèse ou une possibilité, il faudra employer le conditionnel.
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Exemples
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- Demain, j'irai à la boulangerie.
- Quand je serai grande, je serai paléontologue.
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Ces deux phrases parlent de projets qui auront lieu ; le verbe est donc à conjuguer au futur.
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- Si j’avais l’argent, j’achèterais une maison.
- Je partirais en voyage si Gontran n’était pas si réticent.
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Ces deux phrases évoquent des possibilités qui ne sont pas concrétisées ; le verbe est donc à conjuguer au conditionnel.
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Technique n°2
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Remplacez la première personne du singulier par la première personne du pluriel, soit “je” par “nous”. Vous ferez ainsi plus facilement la distinction entre les deux temps.
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Exemples
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- Si nous avions l’argent, nous achèterions une maison (et non pas “nous achèterons une maison).
- Nous partirions en voyage si Gontran n’était pas si réticent (et non pas “nous partirons en voyage).
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L’écriture des chiffres et des nombres
La plupart des chiffres et des nombres sont invariables. Toutefois, au moment de la rédaction, quelques exceptions ont tendance à induire en erreur.
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Voici donc les trois règles à respecter et à apprendre par cœur afin de ne plus faire de faute :
- “Un” et “mille” sont toujours invariables.
- “Vingt” et “cent” sont invariables, sauf lorsqu’ils sont multipliés, mais non suivis d’un autre nombre.
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Exemples
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- Deux-cents euros.
- Quatre-vingts ans.
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En revanche, on écrit “trois-cent-vingt” sans “s”, car “vingt” n’est pas multiplié.
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“Zéro” s’accorde au pluriel et prend un “s”.
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Les adjectifs de couleur
Cette règle de français est relativement complexe.
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En effet, elle stipule que les adjectifs de couleur s’accordent en genre et en nombre avec le sujet auquel ils sont rattachés.
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Exemples
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- Des souris vertes.
- Des lumières bleues.
- Des paniers jaunes.
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En revanche, si l’adjectif de couleur désigne un nom, alors il est invariable.
Exemples
- Une jupe marron.
- Des néons orange.
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Certains mots font exception et s’accordent, eux aussi, en genre et en nombre. Il s’agit des noms suivants : “rose”, “mauve”, “vermeil”, “incarnat”, “pourpre”, “écarlate” et “fauve”.
Exemples
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- Des bonbons roses.
- Des joues écarlates.
- Des reflets fauves.
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Enfin, les adjectifs de couleur composés sont invariables.
Exemples
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- Des yeux bleu-vert.
- Des tissus jaune poussin.
- Une robe rouge vif.
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Écrit-on “Ce” ou “se” ?
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“Ce” est un pronom démonstratif et se place toujours devant un nom, tandis que “se” est un pronom personnel, qui se place toujours devant un verbe.
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Exemples
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- Ce four ne fonctionne plus depuis des mois.
- Alice s’est offert ce joli pull pour son anniversaire.
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Ici, “ce” sert à désigner des noms.
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- Marc se plaint sans cesse de son nouveau travail.
- Kurt se trompe à mon sujet, je n’aurais jamais osé faire ça.
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Ici, “se” s’intègre dans des verbes pronominaux.
Confondre “Sa” et “ça”
Là encore, la confusion est fréquente chez beaucoup d’élèves et d’étudiants. Pourtant, “sa” est un adjectif possessif, toujours placé avant un nom. Le mot “ça” est un pronom démonstratif, qui se rapporte à une idée ou un objet déjà évoqué.
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Afin de ne plus commettre cette faute, il suffit de remplacer “ça” par “cela”. Si votre phrase conserve son sens, alors l’usage de “ça” est correct. Si la phrase ne fonctionne pas, alors “sa” est adapté.
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Exemples
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- Les films d’horreur ? Je n’aime pas trop ça → Je n’aime pas trop cela : la phrase garde son sens initial.
- Ça ne plaît pas à ton père que tu fréquentes ce garçon → Cela ne plaît pas à ton père : la phrase garde son sens initial.
- Il est parti avec ça femme et ses enfants à la montagne → Il est parti avec cela femme et ses enfants : la phrase perd tout son sens ; il faut donc utiliser “sa”.
- Elle doit ça réussite à elle seule → Elle doit cela réussite à elle seule : ça ne fonctionne pas, il faut donc écrire “sa”.
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La concordance des temps après le mot “si”
La concordance des temps est l’un des aspects les plus complexes de la langue française.
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Utilisés après la conjonction de subordination “si”, il est fréquent de voir des verbes mal conjugués. Or, une règle simple est à retenir :
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-> “Si” est utilisé devant un verbe conjugué au présent : le verbe suivant est conjugué au futur.
Exemple
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Si je réussis ce concours, je deviendrai journaliste.
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-> “Si” est utilisé devant un verbe conjugué à l’imparfait : le verbe suivant est conjugué au conditionnel présent.
Exemple
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Si j’arrêtais de stresser, je dormirais probablement mieux.
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-> “Si” est utilisé devant un verbe conjugué au plus-que-parfait : le verbe suivant est conjugué au conditionnel passé.
Exemple
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Si j’étais arrivée plus tard à ta fête, j’aurais pu éviter de le croiser.
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Les terminaisons en “er” ou “é”
Si la différence est imperceptible à l’oral, il en est tout autrement à l’écrit. La terminaison “er” est réservée aux verbes à l’infinitif, tandis que “é” concerne les verbes du premier groupe conjugués au passé composé.
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Voici une petite astuce pour éviter de refaire la faute : dans votre phrase, remplacez le verbe par un verbe du 2e ou du 3e groupe. Écrits à l’infinitif, ils vous indiqueront rapidement si vous utilisez la bonne terminaison.
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Exemple
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- Martine a profité du beau temps pour jardiner → Martine a finir du beau temps pour finir.
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Dans la première partie de la phrase, l’usage de “finir” ne fonctionne pas ; c’est donc bien la terminaison en “é” qui convient. Dans la seconde partie, en revanche, l’usage de “finir” fonctionne ; le verbe est donc écrit à l’infinitif.
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- Mais, où étais-tu passé ? Ton mari s’est inquiété toute la journée ! → Mais, où étais-tu prendre ? Ton mari s’est prendre toute la journée !
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Dans les deux cas, l’usage de “prendre” ne fonctionne pas. C’est bien la terminaison en “é” des participes passés qu’il faut choisir.
Écrit-on “Suite à “ou “à la suite de” ?
Si la première expression semble beaucoup plus fluide que la seconde, elle est pourtant incorrecte.
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“Suite à” fait partie des nombreux abus de langage qui sont encore fréquemment utilisés, à tort. “À la suite de” est la formule à privilégier.
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Exemple
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- À la suite de la décision du Président, les citoyens se sont rebellés.
- À la suite de notre échange, j’ai décidé de retenir votre candidature pour le poste de responsable billetterie du Parc des félins.
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Écrit-on “Prêt” ou “près” ?
Ces deux homophones, malgré des sens très différents, sont souvent confondus lorsque l’on écrit “prêt à” et “près de”.
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“Prêt” renvoie au verbe “s’apprêter à”, et implique la notion d’être disposé à faire quelque chose. “Près”, en revanche, évoque la notion de proximité et d’immédiateté.
Afin de limiter le risque de faire la faute, vous pouvez remplacer “prêt à” par “disposé à”, et “près de” par “sur le point de”.
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Exemple
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- Hugues est prêt à repartir de zéro et démarrer une nouvelle vie → Hugues est disposé à repartir de zéro et démarrer une nouvelle vie.
- Avec leurs dépenses pharaoniques, Agathe et Boris ne sont pas près d’acheter leur maison → Agathe et Boris ne sont pas sur le point d’acheter leur maison.
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Une orthographe irréprochable est souvent exigée des candidats par les correcteurs. Mettez toutes les chances de votre côté en apprenant les règles fondamentales de la langue française !

